Comment recycler les déchets d’équipements électriques et électroniques
(D3E ou DEEE) ?
Valoriser les ordinateurs, télévisions, imprimantes, réfrigérateurs…
Pour être fabriqués, ces produits nécessitent d’importantes ressources en énergie et en matière premières. C’est pourquoi, une fois devenus déchets, leur recyclage prend une importance particulière. D’autant que des millions d’appareils électroniques sont concernés ! L’État impose donc une législation stricte en la matière, dans une optique de développement durable.
Aussi récents qu’omniprésents dans le quotidien des particuliers comme des professionnels, les équipements électriques et électroniques se caractérisent aussi par une durée de vie limitée… avec à la clef des tonnes de déchets chaque année ! Pourtant, ces appareils de notre quotidien méritent parfois d’être seulement réparés. Des magasins spécialisés dans la seconde vie de ces appareils ne cessent de voir le jour. Objectif : les réparer et les vendre à un prix moindre pour éviter l’achat d’un appareil neuf.
Si l’appareil est réellement en fin de vie, il est indispensable de le remettre à un revendeur ou à un organisme de collecte pour le recycler. D’ailleurs, au moment d’acheter une nouvelle télévision ou un ordinateur neuf, vous devez vous acquittez d’une taxe appelée éco-participation qui est reversée aux éco-organismes en charge du tri, du traitement et du recyclage des déchets électriques et électroniques.
Ensuite, leur recyclage et valorisation demande une grande rigueur car il s’agit de produits complexes qui contiennent des matières toxiques (arsenic, mercure…) mais aussi des métaux précieux (argent, or, cuivre…), du verre, du plastique ou encore de la céramique.
Certains appareils ménagers comme les réfrigérateurs contiennent un gaz très polluant : le fréon. Son recyclage est donc particulièrement encadré par la législation car son impact sur l’environnement est considérable.
Plus globalement, cet enjeu environnemental pris en compte par la règlementation européenne, qui fixe un cadre très strict pour le recyclage de tous ces déchets : particuliers et professionnels sont ainsi soumis à diverses obligations, à commencer par un tri systématique des DEEE.
Comment valoriser les déchets électroniques (DEEE) ?
Pour assurer une collecte efficace, la loi en France prévoit que les producteurs de déchets électriques et électroniques (DEEE) soit responsables de la récupération des équipements en fin de vie : on parle de responsabilité élargie du producteur (REP). Pour soutenir la filière DEEE, des éco-organismes organisent la collecte, le traitement et le recyclage des appareils à travers tout le pays.
Une fois triés puis collectées, les déchets DEEE sont démantelés : une tâche physique, souvent réalisée manuellement, pour retirer les différents composants, en premier lieu les matières toxiques.
Cartes électroniques, écrans, structures en plastique, métaux, ampoules… Tout doit être séparé puis dépollué avant de suivre une filière spécifique de valorisation en fonction du matériau et devenir une nouvelle matière première.
Malgré leur complexité, les DEEE disposent d’un très fort potentiel de recyclage et de valorisation.
75 à 90 % des composants peuvent être réutilisés.
20
20 kg : c’est le volume estimé de déchets DEEE produit par Français et par an. Soit plusieurs millions de tonnes de déchets électriques et électroniques chaque année dans le pays.