Dans les stations de ski en pleine effervescence en cette saison hivernale, les vacanciers se pressent pour profiter des pistes de ski, des remontées mécaniques et des restaurants d’altitude. Derrière les montagnes enneigées et fréquentées se cache un défi de taille : la gestion de l’ensemble des déchets générés.. Une opération délicate en altitude !
Les professionnels sur place doivent d’abord s’adapter à la saisonnalité. La fréquentation très élevée, concentrée sur quelques semaines, provoque d’importantes variations dans la quantité de déchets produits. Un village de 5 000 habitants à l’année peut voir sa population multipliée par 10 au plus fort de la saison… Une telle augmentation impacte fortement l’organisation des systèmes de tri, qui peuvent saturer si aucune mesure n’est prise.
À cette forte affluence, des questions logistiques s’ajoutent et compliquent encore plus la tâche des professionnels d’altitude.
Dans les espaces montagneux, les reliefs induisent un manque de place : l’absence de surfaces planes limite les possibilités d’aménagement et chaque m2 compte. Un vrai défi, notamment dans les espaces de stockage qui doivent être parfaitement optimisés. Autre difficulté, d’ordre météorologique : les chutes de neige peuvent rapidement poser des problèmes, encore plus en cas de tempête. Les professionnels affrontent ces défis quotidiennement pendant la haute saison.
Dans une supérette de haute montagne, les employés seront confrontés à la petite superficie du local. Les équipes peuvent rapidement se faire submerger par l’important volume de carton et de plastique à stocker après chaque livraison, résultat d’une mise en rayon permanente. À l’inverse d’un supermarché de plaine, impossible de les laisser s’accumuler et de les traiter ponctuellement : une gestion en temps réel s’impose.
Des contraintes spécifiques à la localisation pèsent également sur les stations-service. Le stockage des huiles, carburants, batteries et autres déchets dangereux doit être optimisé en vue des collectes. En plus du manque de place, une tempête de neige ou une route qui se ferme peuvent repousser le passage des camions de collecte. Des solutions dédiées s’imposent pour assurer un stockage des déchets dans les meilleures conditions, malgré les aléas de la montagne.
Sur les hauteurs, la collecte s’avère encore plus difficile pour les restaurants d’altitude. L’accès en véhicule classique est quasiment impossible. Pour les livraisons de marchandises comme pour l’évacuation des déchets, pas de semi-remorques ou de bennes mais seulement des motoneiges…
Dans un tel environnement à préserver, professionnels comme visiteurs doivent se mobiliser pour protéger les espaces naturels. Mais même à la montagne, des solutions existent pour bien trier ces déchets en vue de leur valorisation. Presse à compacter, compost, gestion adaptée… Hubency chausse ses skis et vous accompagne jusque sur les pistes pour répondre aux défis du recyclage.
Une tempête de neige empêche la collecte des déchets ? Des solutions concrètes sont proposées aux professionnels en altitude :
- la mutualisation : deux commerces situés à proximité l’un de l’autre peuvent mutualiser leur gestion des déchets. Il peut s’agir de la location d’un conteneur de déchets commun ou de la mise en place d’un système partagé de tri et de recyclage de déchets. Réponse au manque de place, ces équipements partagés facilitent la gestion quotidienne ;
- le compost : si les camions de collecte de biodéchets ne peuvent plus circuler, dédier un petit espace pour le compost à côté de son restaurant permet de valoriser les déchets sur place, en totale autonomie ;
- la presse : cet engin fournit une grande force de compression pour compacter les cartons et plastiques. Réduits en balles, ces déchets prennent moins de place et limitent l’encombrement dans les espaces de stockage.
Un mégot de cigarette abandonné sur les pistes pollue 1 m3 de neige. Et lors de la fonte, il infecte les sources aux alentours.